“Thanks to our work, the mountain pastures stay open and do not become encroached. We maintain those beautiful meadows like this one. If the cows don’t graze them, it’s lost. Little by little, there would be first bushes and then trees and with that less diversity. Look at my mountain pastures, each one is different. This one is south facing, and hence much dryer with more insects like crickets for example. The other pasture has other plants.”

M. Desbiolles – Salève, France
4th Generation Pastoralist

“Thanks to our work, the mountain pastures stay open and do not become encroached. We maintain those beautiful meadows like this one. If the cows don’t graze them, it’s lost. Little by little, there would be first bushes and then trees and with that less diversity. Look at my mountain pastures, each one is different. This one is south facing, and hence much dryer with more insects like crickets for example. The other pasture has other plants.”

M. Desbiolles – Salève, France
4th Generation Pastoralist

Meet the Practicioners

Spain    Turkey    Switzerland    Chile

Mediterranean shores (winter) and Central Anatolia (beyond the Taurus Mountains in the Summer)

Goats


Sarıkeçili Yörüks maintaining this livelihood for centuries in Turkey, with around 150 families, is a significant case among these communities.

Traveling hundreds of kilometers on foot with their goats between their wintering site on the shores of Mediterranean and their summering sites in Central Anatolia (beyond the Taurus Mountains), these families not only conserve and enrich nature but also contribute to local economies, produce high quality and healthy food, and contribute to the fight against climate change. Their long journey across centuries has resulted in a diverse set of values that respond to fundamental questions about our joint life on earth, such as what ‘well-being’ is and what contributes to it. Their complex and sophisticated way of life, even with all its difficulties, is still and will be a source of pride and joy.

Mobile pastoralism in Turkey is a major traditional practice that has shaped the country’s outstanding landscapes where three of the world’s biodiversity hotspots meet: the Mediterranean, Irano-Anatolian and the Caucasus.

This rich ecosystem and habitat diversity has not only produced a considerable variety of species but has also shaped the culture of the people living there and vice versa. Thanks to the practice’s adaptive qualities, mobile pastoralist communities in Turkey are unique examples of how interaction between people and nature has impacted the country’s cultural diversity – evidenced by it’s values, institutions, artifacts, techniques, food, songs, art and oral literature.

Although mobile pastoralism in Turkey has suffered there are still thousands of nomadic pastoralist families, particularly among Yörük and Koçer communities, who still maintain a wisdom – a keen knowledge of the landscapes in which they move that has emerged from thousands of years of accumulated experiences. The practice in its many different forms has therefore much to offer for not only conserving nature, but also the cultural diversity and heritage of the country.

Our Work

Yolda Initiative’s work in Turkey focuses deepening understanding and raising awareness of the ecological value and cultural & socio-economic importance of mobile pastoralism. These include (but are not limited to) a vectorial mapping of migration routes to understand the full extent of the practice and its impact in the country; conducting scientific researches to understand the beneficial role of the practice as an agent for facilitating seed / plant dispersal and maintaining plant species, and ensuring both structural and functional connectivity between areas of high biodiversity and wider landscapes – providing on the ground support against the threats they face.

“They throw hurdles in our way. We, the farmers and pastoralists, we feed the planet, but people tend to forget this. All the ills are our fault, pollution, etc.”

Jura (French Alps) & Vessy, Switzerland

800 Sheep (breed: Rouge de l’Ouest)


Jean-Jacques Imberti is the last mobile pastoralist in the canton of Geneva who still moves across the landscape seasonally with his sheep in search of forage and water.

Il a hérité la passion pour ce métier de son père, un pasteur qui est né dans les Alpes Bergamasques. La Suisse a une longue tradition d’échange des bergers avec cette région au nord de l’Italie.

Dans la voiture de M. Imberti, nous grimpons les routes escarpées et difficilement praticables même pour un 4×4, pour rencontrer Mario, son berger qui s’occupe de son troupeau d’environ 800 moutons. Les moutons passent l’été aux alpages du Curson et de la Calame en dessous du Reculet, dans le Jura. En automne, ils vont descendre à pied en 2 – 3 jours et passent quelques semaines dans une ferme au pied du Jura avant de continuer leur route jusqu’à la ferme Vecchio à Vessy, Genève où ils vont passer l’hiver. Et au printemps le chemin reprend en sens inverse.

La vue sur le lac Léman et les Alpes au fond est spectaculaire depuis l’alpage. Mario converse avec M. Imberti en bergamasque, sa langue natale et lui fait part la sécheresse de l’été qui commence à lui faire du souci. Pendant qu’il pleuvait abondamment à Genève le soir d’avant, les crêts du Jura sont restés secs.

Le berger est accompagné et aidé par ses chiens, 2 chiens berger qui l’aident à tenir le troupeau ensemble et deux patous, qui assurent la sécurité du troupeau face à des
prédateurs tels que le loup ou le lynx. Les moutons de M. Imberti n’ont pas encore subi une attaque de loup, mais il le craint. Le traumatisme laissé sur le troupeau par une telle attaque est énorme et difficile à gérer. Or, les patous peuvent aussi lui causer des ennuis. Il se peut, très rarement, qu’ils s’attaquent des randonneurs.

Jean-Jacques Imberti est content d’avoir Mario comme berger. Il est difficile de trouver des bergers bien formés et fiables. Les jeunes qui suivent une formation de berger ont souvent un image éloigne de la réalité du métier de berger. Un pasteur doit avoir un caractère bien solide et aimer la solitude.

Ses moutons sont de la race Rouge de l’Ouest qui est une bonne race pour la viande. Ils sont vendus à des boucheries à Genève. Avec ses environs 15 moutons par semaine, cela lui fait une part de marché genevois d’environ 1%. La laine de ses moutons est vendue à une entreprise en Suisse-Alémanique qui s’est fixé pour but de revaloriser ce produit en fabriquant des couvertures et du matériel d’isolation
principalement.

« Les agriculteurs et bergers étaient les premiers écologistes du monde », nous relate M. Imberti. « Et ils nourrissent le monde ». Mais, selon lui la population ne valorise plus ni leur travail ni de la bonne nourriture. C’est avant tout le prix qui est regardé. Le fourrage durant l’hiver vient des prairies dans le canton de Genève, qu’il exploite.

Après avoir pris le repas de midi ensemble avec Mario, nous le quittons pour retrouver
Genève en espérant de cette vieille tradition de la transhumance va pouvoir perdurer dans le basin lémanique.

“In thirty years people have lost the notion of agriculture. Thirty years ago, everybody had somebody in its family who was a farmer or a shepherd. But today, people do not know anymore, they do not know what a cow is. We are being accused when there is pollution, but they forget a bit about the others. And now with the vegan and antispecist movements, it’s really getting difficult.”

St. Cergue, Switzerland

80 Milk Cows (breed: Swiss Fleckvieh)


Mr. Pradervand is a farmer from Céligny who grazes his 80 strong herd of Swiss Fleckvieh dairy cows in the French Alps (Jura) during summer months.

Fin septembre, dans la traditionnelle « Desalpes », ses jolies vaches tachetées brunes et blanches vont redescendre
à pied jusqu’à la ferme familiale de Céligny.

Les vaches sont traites deux fois par jour.
En été leur lait est transformé en Gruyère à la fromagerie de Saint George. Durant l’hiver c’est la laiterie réunie de Genève qui achète leur lait.

Dans son métier, ce qu’il aime c’est le travail avec des bêtes à l’extérieur au rythme des saisons. Le prix de seulement 30 cts par litre qu’il reçoit pour ce lait de grande qualité, lui plait moins. De même que le fait que la paperasse et les contrôles qu’on lui demande de faire prennent de plus en plus de temps et d’énergie.

Sa ferme n’a pas le label bio, car produire le fourrage de ses vaches durant l’hiver en
agriculture biologique demandera plus de main-d’oeuvre qui coute très cher en Suisse. Or tout est local et exploité selon un système extensif.

Il nous explique que ces 30 – 40 dernières années, les gens ont perdu la notion de
l’agriculture. Auparavant, tout le monde avait quelqu’un dans sa famille qui était agriculteur.

Mais aujourd’hui, les gens ne savent plus, ce qu’est une vache. Il reçoit des subventions pour entretenir les alpages afin d’éviter l’avancée de la forêt sur des
pâturages, ces habitats précieux pour de nombreux plantes et insectes. C’est très bien, mais nous, les agriculteurs, notre fonction primaire est de nourrir et pas seulement de faire l’écologie, déplore Didier Pradervand. Malheureusement, ceci est souvent oublié. On ne nous encourage pas en Suisse. Au contraire, l’agriculture est une monnaie d’échange. On préfère importer la nourriture moins chère d’autres pays pour en vendre des montres ou des machines, explique M. Pradervand.

L’agriculture est une tradition familiale depuis au moine 4 générations. Son frère est aussi agriculteur et fabrique son propre fromage sur un alpage à la Givrine.

“Thanks to our work, the mountain pastures stay open and do not become encroached. We maintain those beautiful meadows like this one. If the cows don’t graze them, it’s lost. Little by little, there would be first bushes and then trees and with that less diversity.”

Salève (France) & Meinier, Switzerland

240 Beef Cattle (breed: Aubrac)


High in the Salève, a montain sometimes called 'the balcony of Geneva', works a farmer from Meinier - Pascal Desbiolles.

High in the Salève, a montain sometimes called ‘the balcony of Geneva’, works a farmer from Meinier – Pascal Desbiolles.

Il a environ 240 bovins ici repartis sur trois alpages. Il nous amène sur le premier  alpage où se trouvent des vaches allaitantes avec leurs petits veaux mâles. Ces bovins sont de la race Aubrac, qui vient du Massif central en France, une région qui a un climat comparable au Salève. Ils ont tous des couleurs brunes avec des yeux soulignés dans une couleur plus claire, ce qui leur donne un aspect presque « maquillé » et un regard « rêveur ». Nous pouvons sans problème approcher les bêtes et quelques-uns se laissent même caresser. Quel joli moment !

Cela fait 4 générations que les Desbiolles sont des agriculteurs. M. Desbiolles a hérité l’amour pour ce métier de son père, mais aussi de son grand-père maternel qui avait des moutons avec lesquels il montait à pied sur les alpages à Flaine, dans les Alpes en France. Ses enfants vont normalement reprendre le flambeau, ils font des formations agricoles. Il est content d’avoir pu leur transmettre sa passion.

Pour lui, c’est le contact avec les vaches qui lui plaisent particulièrement et le vêlage (naissance des veaux). « C’est un moment très particulier », m’explique-t-il. « Dans la plupart des cas, la vache se débrouille toute seule, mais je suis là pour intervenir si nécessaire ». Les vaches passent les mois d’été sur ces belles prairies en haut du Salève, et l’hiver à la ferme à Meinier. Le trajet entre ces deux lieux se fait en camion, et ne plus à pied comme le faisait encore son grand-père. Avec la circulation d’aujourd’hui c’est devenu trop compliqué
à gérer.

Sa ferme est certifiée en bio depuis 5 années. Ses animaux sont exclusivement nourris à l’herbe. Ce sont plusieurs entreprises et boucheries, qui lui achètent ses bêtes. La viande est principalement pour les restaurateurs. Il n’a aucun problème à vendre ses bêtes. Mais si
jamais la Suisse devra signer un accord de libre-échange avec le Mercosur, il devrait arrêter son exploitation. Contre cette viande, beaucoup moins cher des pays d’Amérique du Sud, il n’aura aucune chance.

Nous passons sur le deuxième alpage où paissent paisiblement les vaches mère avec leurs petits veaux femelles. Ici, nous rencontrons son berger qui travaille pour la famille Desbiolles depuis plus que trente ans. Auparavant, il recevait des subventions fédérales pour la mise à l’alpage de ses bovins. Mais la Confédération a arrêté ces paiements, car les alpages sont sur territoire français et non helvétique. Lui et ses collègues genevois ont néanmoins décidé de continuer, sans subventions.

M. Desbiolles nous montre les pâturages. « Grâce à notre travail, les alpages restent ouverts et ne se ferment pas. Nous entretenons ces belles prairies, comme celle-ci. Et si les bêtes ne les broutent pas, c’est perdu. Petit à petit, il y aura d’abord des buissons et puis des arbres, avec beaucoup moins de diversité ». Il nous montre la diversité des prairies, selon leur
situation, exposé sud ou nord, plus haut sur la crête ou plus bas.

À la fin de la visite, nous allons voir un des deux taureaux, qui broutait paisiblement. Surprise, ce magnifique animal n’était pas la bête farouche comme je l’avais imaginé. Cela fait plaisir de rencontrer des gens comme Pascal Desbiolles passionnés par leur métier.

Grantrisch Regional Park & Canton of Berne, Switzerland

Sheep


Barbara Gisiger and Markus Nyffeler have been raising and herding sheep across the snowy plains of the Grantrisch Regional Park in winter, and the mountains in the Canton of Berne during summer, for the last 25 years.

Over a homemade soul-warming soup, surrounded by snow and some friendly sheepdogs, we learnt about the newly
formed Swiss association for “moutonniers” (sheep farmers), that they don’t put bells on their sheep as they prefer to traverse the countryside unnoticed, and that their sheep are mainly sold to restaurants and Halal butchers as they use the whole of the animal and waste very little. They also sell wool from their animals, although they do not get a lot for it.

Mobile pastoralism has been practiced in Switzerland for thousands of years and has literally shaped the landscape. It is culturally very important for people living in mountainous regions, and the Swiss population at large. Numerous festivals and celebrations like the “Désalpes” are organized around this tradition, and it has in more recent times also become quite an attraction for tourists. In recognition of the importance of this practice, Switzerland plans to ask UNESCO to add the summer transhumance to their national list of intangible cultural heritage.

In Switzerland there are two main types of transhumance: there is the relatively well-known practice of the summer transhumance, where livestock are taken to high mountain pastures in spring and back down to the valleys (désalpes) in autumn; much less known and understood is the winter transhumance, where shepherds move around the Swiss plains mainly with flocks of lambs. Sheep are very resistant to the cold and can find forage even under several centimeters of snow.

This incredible practice is threatened today with only approximately 15 – 20 flocks still moving around Switzerland from November to March. More limited and
fragmented routes, climate change and generally challenging conditions for relatively poor reward means that this practice is in serious decline.

Our Work

DiversEarth’s interactions with Barbara Gisiger and Markus Nyfeler in the canton of Berne, and Pascal Desbiolles, Didier Pradervand, and Jean-Jacques Imberti in the canton of Geneva have been vital in understanding how this practice has changed over the years and the challenges these farmers are now facing.

“What we learn during those encounters is important for us. We see ourselves as the link between practicioners, researchers, conservation peers, decision makers and the broader public to make them aware of the added value of mobile pastoralism for nature, culture and healthy food.

 

In Romandie (French speaking Switzerland) our focus has been on the younger generation. We have particpated in Step into Action (https://www.step-into-action.org/) and The Sustainable Development Week of the University of Geneva (https://www.unige.ch/gsem/fr/a-propos/actualites/all/sdd/) and have made the most of those events to talk about local people doing mobile pastoralism.”

 

– Sandra Spissinger, DiversEarth

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Mobile Pastoralism and the World Heritage Convention is our new report on mobile pastoralism and World Heritage sites.


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